Vide-poche : le cinéaste turco-allemand Fatih Akin


Dans la réjouissante émission de cinéma « On aura tout vu » sur France Inter, le réalisateur allemand Fatih Akin, interviewé un jour par Christine Masson, a dit ceci :

« J’ai toujours craint qu’une fois dans le monde du cinéma, je ferais des films sur la réalisation. Je ne veux pas faire ça. » (Interview du 09/10/10)

Ça m’a frappée parce que ce genre de discours est très artistiquement incorrect, surtout de la part d’un réalisateur aussi remarquable, aussi puissant que Fatih Akin – de la part d’un réalisateur qui sait incontestablement que le cinéma est aussi de l'art.

Dans le monde de la poésie, le dogme est bien plus tyrannique encore que dans celui du cinéma : tout poète sérieux doit faire des poèmes sur l’écriture poétique, et – surtout – le revendiquer. Je ne porte aucun jugement là-dessus ; je dis juste que les options semblent quelque peu limitées.


 Head-on, de Fatih Akin

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