Vide-poche : Clément Rosset et Giorgio Morandi

« Il n’y a pas de mystère dans les choses, mais il y a un mystère des choses. Inutile de les creuser pour leur arracher un secret qui n’existe pas ; c’est à leur surface, à la lisière de leur existence, qu’elles sont incompréhensibles : non d’être telles, mais tout simplement d’être. » 

Etonnant, dans la même journée, de lire ces réflexions de Clément Rosset, et de voir les œuvres de Giorgio Morandi exposées à la galerie Karsten Greve à Paris. Car comment mieux décrire l’impression que procure le peintre italien que par les termes de Rosset : Morandi donne à voir le mystère de la surface des objets, l'énigme de la lisière de leur existence. Un réel tout simple, tout bête, « idiot » (des pots et des boîtes) ; un mystère incompréhensible qu’on regarde fasciné.

Clément Rosset, Le Réel. Traité de l’idiotie, Minuit, 1977/2004
Giorgio Morandi, galerie Karsten Greve, Paris, 9/09/17 - 7/10/17


Giorgio Morandi, Natura morta, 1960

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